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Ce film documente l'aventure du Pop Club, la soirée portes ouvertes de l'Ecole d'Art de Perpignan, la HEART, fermée en 2016 par une mairie hostile. Le Pop club a réuni jusqu'à 600 personnes plusieurs fois par an, autour des productions des étudiants de l'Ecole, valorisées dans les espaces dégagés à cet effet à l'Annexe du pont d'En Vestit. Initiative de Sergueï Wolkonsky, professeur et directeur pédagogique de 2010 à 2013. ces soirées laissent le souvenir d'une Ecole créative, dans laquelle plusieurs générations d'artistes ont pu déployer leur talent. Espace de liberté propice à la pensée et à l'invention de formes, la HEART est irremplaçable. Sa fermeture en 2016, au delà du traumatisme qu'elle représente pour ceux qui l'ont vécue, a acté le déclin de Perpignan comme lieu d'expression et de réalisation des artistes, qu'elle n'a jamais vraiment su ni accueillir, ni retenir.
Ce film a été réalisé à partir des archives du pop club et des travaux d'étudiants réalisés entre 2010 et 2013. Il y a aussi des bouts filmés documentant l'organisation de la soirée, la sélection des travaux, témoignant le plus directement possible, de la portée pédagogique du projet.
C'est une grande fierté d'avoir permis à tant de talents de se déployer dans le temps des études. Je forme le voeu qu'ils portent au plus loin dans leur vie comme dans leur art, cet esprit libre de l'Ecole de Perpignan, que rien ne saura jamais faire taire, pas même une administration haineuse qui veut retirer aux artistes lieux de vie, de travail, d'exposition, écoles, centres d'art, ateliers, moyens de vivre et de créer. |
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Un texte magnifique de 2008 : La vie sur terre, de Baudoin de Bodinat. Des images sans qualité, issues de films amateurs de l'année 1978, ma voix au service du texte. Quelque chose se passe dans cet écart entre ce qui est vu et entendu, qui opère un peu comme une image dialectique. Les années 70 c'est notre Eden à nous, qui sommes pris dans les désillusions des années 2010. Maintenant peut se déployer la poésie de la perte. Qu'avons-nous donc perdu durant toutes ces années ? Ce peu d'avenir qu'il nous reste, quel usage en faisons-nous dans les débris du bonheur passé ? La delectatio morosa qui parcourt ce texte, comme chez Cioran, ne nous laisse que peu d'espoir. Seul le style - qui est révolution - peut nous soulever contre notre condition présente. Ce style retrouvé qui exprime, dans la langue onctueuse des rêves baroques, nos peurs et nos impuissances. |
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Dans les années 2000, à l'Ecole d'art de Perpignan un très beau projet a vu le jour dans le cadre du dispositif art à l'hôpital. Il était porté par Isabelle, un des profs les plus dynamiques de l'école.Ce film que j'ai réalisé avec quelques amis comme Victoria Vachtchouk, Nicolas Daubanes et Elric Dufau, témoigne des expériences riches qui furent tentées et réussies, auxquelles les étudiants furent largement associés. |
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Nicolas Daubanes, avec "Cosa mangiare" au Centre d'Art la Cuisine, a proposé, suite à des ateliers menés à la prison de Montauban, de reproduire un certain nombre de recettes de prisonniers. Avec ce film, j'ai essayé, à l'appui de son travail d'artiste, de développer, sur le mode de l'essai, une réflexion personnelle sur la logique de réappropriation à l'oeuvre dans la cuisine des prisonniers. |
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La bande son est le témoignage d'une lecture que j'ai donnée à Paris 8 en 2016, dans le cadre de Zone Intermédiaire, un projet d'expérimentation radiophonique. C'est un live réalisé selon ma technique de book-jaying. Les images sont d'un ancien clip d'un groupe d'electroclash que nous avions, Elric, Johanna et moi. Il s'agit d'un diaporama des maisons d'une résidence de Torreille plage, en forme de soucoupes, dont l'architecte est un certain Merlin. En jouant avec les superpositions et les récurrences, j'ai voulu que l'image réagisse à certains événements sonores, qu'elle soit intermittente et obsessionnelle.
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Video réalisée lors de mes études à l'ESAP, dans le cadre du dispositif "art à l'hôpital". Il s'agissait de projeter "L'année dernière à Marienbad" à des patients du V120, souffrant d'alzeimher, à l'hôpital Saint Jean de Perpignan. Le projet repose sur une mise en abîme de l'atelier dans le film. Il est question ici des noces impossibles de la mémoire et de l'oubli. |
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En 1991, je vais à Tchernobyl, dans le cadre d'une action humanitaire. La catastrophe a eu lieu cinq ans auparavant. Dans la zone, nous rendons visite aux habitants d'un village appelé Opatchitchi. Les habitants se réunissent dans un abris-bus qui ne mène plus nulle part pour attendre le plateau repas que l'administration de la zone leur livre chaque jour. L'explication du guide est saisissante : "Les gens qui vivent ici sont très heureux. C'est comme s'ils n'existaient pas." C'est avec ces mots qu'on me présente alors un par un, les habitants du village. Cette rencontre marquera mon engagement en faveur de l'Ukraine, où je vivrai sept ans, de 1991 à 1997. Durant ces sept années, je participerai à l'Indépendance, au chantier de la Constitution et je deviendrai artiste. |
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Mon camarade des beaux arts, Landry, sur lequel j'ai fait courir mon poème sur le Golem, a été bien patient. Je n'ai actuellement que ces maigres images. Un jour peut-être je retrouverai la video d'origine. |
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